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Le Dieu des miracles

Il est une petite fille qui s'appelle Alice. Son papa et sa maman, lorsqu'ils apprirent qu'ils allaient être parents, furent très heureux et préparèrent son arrivée pour qu'elle puisse vivre une vie de merveilles. Mais les débuts d'Alice allaient être très différents de ce qu'avaient rêvé ses parents.

     Après un accouchement catastrophique, des visites incessantes chez plusieurs spécialistes, des hospitalisations interminables, les électro-encépha­logrammes (EEG), des scanners, les images par résonances magnétiques (IRM), le verdict est tombé : atrophie pont-encérébéleuse. Ce jour-là tous leurs beaux rêves se sont envolés, leur vie a été brisée. L'abîme s'est ouvert sous leurs pieds.

     Cette histoire est la nôtre, l'histoire de William, d'Alice et de moi-même. Notre histoire pourrait être l'argument d'un drame comme vous en avez peut-être vu au cinéma ou à la télé, écrasant une larme, se disant: "Ouf, ce n'est qu'une fiction" même si à la fin passe le message : tiré d'une histoire vraie. Et puis on se dit: "Ça n'arrive qu'aux autres", aux gens qu'on ne connaît même pas. Oh, oui! C'est tellement facile quand ça frappe autrui.

     Nous savons maintenant ce qu'est le désespoir, la culpabilité des parents, le sentiment d'injustice et d'impuissance qui vous gardent éveillés des nuits entières, qui vous font hurler de désespoir et de révolte.

     À l'hôpital, on nous a immédiatement parlé de soutien psychologique, de réunion avec d'autres parents et on nous a mis sous antidépresseurs. Mais au fond de moi, j'étais certaine que ni le psy, ni les médicaments ne pourraient changer quelque chose à notre situation bien que cela nous eût peut-être aidé à mieux accepter notre sort.

     William et moi ne pouvions nous résigner au terrible verdict des médecins, à savoir que notre enfant ne parlerait, ne marcherait jamais et, pire encore, n'aura qu'une très brève vie sur terre.

     Alors William est devenu ma bouée de sauvetage comme moi la sienne. Tous les deux, nous étions impatients de nous retrouver le soir pour être ensemble. Bien sûr, autour de nous, tout le monde était bouleversé et profondément attristé mais je crois que notre vécu ne peut être compris que par nous-mêmes. Finalement les autres continuaient leur vie dans leur propre famille. Pour nous, la nôtre s'était arrêtée.

     Nous avons eu des tonnes de bons conseils de parents ayant des enfants en bonne santé. À priori, tous savaient ce qu'il valait le mieux pour nous. La plupart de ces personnes bien intentionnées et parfaitement sincères, étaient persuadées qu'il eût mieux valu que notre bébé «parte», Eh, oui! Une fois de plus la lâche facilité leur semblait être la solution à nos maux. On nous a parlé d'euthanasie, de vie de couple foutue, d'avenir pas rose... Des paroles vaines et inutiles! C'était sans compter sur la main de Dieu qui depuis le début était posée sur nous.

     C'est alors qu'apprenant notre malheur, de nombreux paroissiens et amis ont commencé à prier pour nous. Quelle joie et quel bonheur pour moi d'annoncer au médecin que la paroisse entière était à nos côtés dans ses prières !

     Un jour, le neuropédiatre qui suivait Alice m'a dit : "La seule chose qui pourrait aider le bébé serait un miracle." Je l'ai regardé dans les yeux et avec un grand sourire lui répliquai: "Bon, alors il y en aura un 1" Hélas, entre temps la forme la plus grave d'épilepsie s'était rajoutée à sa maladie. Alors, on mit immédiatement le bébé sous traitement pour arrêter ses convulsions. Afin de se soustraire à nos questions, les médecins visiblement «gênés», nous évitaient.

     Tous les jours, pendant ma pause de midi, j'allais à la cathédrale pour prier. J'étais très sceptique mais néanmoins j'avais le sentiment de faire quelque chose de plus pour notre fille. Les visites à la cathédrale ne me remontaient guère le moral mais au contraire m'attristaient davantage et me faisaient pleurer. Cependant je continuais à m'y rendre chaque jour. La veille du second EEG, je me suis donc retrouvée à la cathédrale, je venais de lire quelques versets dans ma Bible que je j'avais dans mon sac à main quand, soudain, j'ai ressenti en moi une joie et un soulagement inexplicables. Mes larmes se sont transformées en larmes de bonheur. J'avais envie de crier ma joie. Je venais de comprendre que Dieu existe vraiment pour moi. Et dès cet instant, j'étais certaine qu'un miracle allait se produire.

     Au magasin, les collègues qui m'avaient vu partir une heure plus tôt, ne pouvaient comprendre les raisons de mon excitation, de ma transformation. Je n'étais plus la même. Je rayonnais de bonheur. Cette journée restera gravée à tout jamais dans mon coeur car avec elle commença mon premier miracle. Le lendemain donc, jour de l'EEG, William me téléphona que l'examen n'indiquait plus la moindre trace de «West». Que Dieu soit loué ! Gloire à lui ! Pour moi, c'était évident. Par la grâce de Dieu, la guérison miraculeuse d'Alice allait avoir lieu.

     Ce qui est fabuleux, c'est que cette joie intérieure ne m'a plus quittée. Je pense avoir été baptisée du Saint Esprit, avoir vécu une nouvelle naissance en Christ. Quel honneur pour moi et aussi que de questions! Je restais éveillée des nuits entières, dans un état d'excitation extrême à prier, me demandant pourquoi m'avoir choisie moi, avec tous mes défauts et si peu de foi. Mais Dieu devait avoir de bonnes raisons. Peut-être tout simplement parce qu'il sait je ne peux garder tout cela pour moi et que j'allais en témoigner.

     Bien que le syndrome de «West» eût disparu, la maladie initiale subsistait et Alice n'allait pas mieux. Elle n'avait plus souri depuis longtemps et restait hospitalisée. Malgré ma foi grandissante, la situation devenait de plus en plus insupportable. William et moi passions tout notre temps libre auprès d'elle. Je mangeais de moins en moins, maigrissais et avais d'énormes problèmes d'insomnie. Et des nausées en permanence.

     Arriva enfin ce fameux vendredi soir où tout allait changer. Au retour de Strasbourg, William très fatigué, m'avait cédé le volant. La route était déserte. J'écoutais une cassette de louanges. William s'était assoupi. J'étais très bien et je me suis mis à parler à Dieu. Spontanément, je lui ai dit que je ne supportais plus davantage et je lui ai confié Alice. S'il souhaitait reprendre Alice, il le pouvait et s'il désirait sa guérison, il le pouvait également. En fait, je me déchargeais totalement sur lui car je n'en pouvais plus de mon mal au ventre et de ce lourd fardeau. Je ne comprends toujours pas ce qui m'avait poussé à faire ça.

     Le lendemain matin, je me suis réveillée fraîche et dispose. J'avais passé une bonne nuit. J'avais faim et mes douleurs avaient disparu. J'avais l'impression d'être toute légère. Je n'en revenais pas et n'osais penser que cela puisse avoir un lien avec ma demande de la veille. Et pourtant, il n'y avait pas d'autre explication possible. Je suis arrivée au magasin en pleine forme. Mes collègues, me voyant toute gaie, m'ont demandé si j'avais de bonnes nouvelles concernant Alice. Je leur ai répondu que non mais que moi j'étais délivrée et que je n'avais plus de soucis à me faire et que la petite est à présent dans d'excellentes mains. À partir de ce jour, je n'appelais plus l'hôpital dans la journée, ce que je faisais auparavant, mais j'attendais en toute confiance la venue du soir que nous passions avec Alice.

     À la suite de ce nouveau miracle, il ne faisait plus de doute pour moi qu'Alice allait guérir. J'en reçus confirmation une semaine plus tard par une très bonne amie digne de foi. Elle vint me voir à la maison, bouleversée. Elle avait quelque chose de merveilleux à me révéler. Elle était venue pour m'annoncer qu'Alice est guérie et qu'elle avait eu cette révélation le samedi, soit le lendemain du soir où j'avais confié Alice à Dieu. J'ajoute que mon amie a mis une bonne semaine à oser venir me le dire et me parler de son incroyable expérience.

     Ce samedi matin donc, en plus de la certitude que notre fille est guérie, il lui est venu une prière pour Alice, un peu comme une offrande. Elle avait l'impression que quelqu'un la lui dictait. Alors elle rendit visite à notre fille et récita la même prière. Trois jours plus tard, notre petite fille était méconnaissable. Elle se nourrissait, elle gazouillait, elle nous souriait.

     William, Alice et moi étions dans le couloir de l'hôpital quand son infirmière s'arrêta net et regarda la petite comme si elle la voyait pour la première fois. D'un coup, elle me demanda: "Est-ce bien Alice?" tant elle avait du mal à la reconnaître. Puis elle nous dit : "II s'est passé quelque chose, je ne comprends pas. Alice n'a plus du tout la même expression sur son visage." Le soir avant de terminer son service, elle revint dans la chambre pour revoir Alice. "Non vraiment je ne comprends pas" répéta-t-elle à plusieurs reprises.

     Le médecin, lui, exprima son étonnement mais en homme de la science, il pensait que ses médicaments avaient agi en une seule fois. Celui-là même qui m'avait dit précédemment que seul un miracle pourrait éventuellement améliorer l'état d'Alice. Eh bien, le miracle a bien eu lieu puisque le lendemain Alice sortait de l'hôpital et n'y est plus jamais retournée.

                   À quatorze mois, Alice a beaucoup de temps à rattraper, de progrès à faire. William et moi avec notre enfant formons une famille heureuse. Tous les jours, je répète à Alice que par les meurtrissures de Jésus, elle est guérie. Peut-être qu'elle me comprend car elle me sourit et son sourire est mon plus beau cadeau.

Isabelle WILL, 4 Septembre 2000

     Peut-être n'avons-nous plus rien d'autre à offrir que notre patience, notre accueil ou même simplement notre sourire.

J.-M.B.

NOUVELLES D'ALICE

     Aujourd'hui, Alice a deux ans et demi. Ses progrès sont évidents, néanmoins très lents. Elle ne se tient pas encore assise toute seule, mais elle ne se raidit plus, elle est devenue souple. Alice est de plus en plus expressive. Elle répond à nos sourires et rit beaucoup. Quand on la tient par les mains, elle commence à faire de petits pas.

     Les médecins nous disent: «C'est incroyable, elle évolue "anormalement" par rapport à la maladie et à notre diagnostic.» William leur prédit qu'Alice marchera et moi je leur dis que Dieu a fait un merveilleux miracle pour notre enfant.

     La "kiné" qui suit Alice depuis sa naissance est émerveillée et nous dit souvent: «Jamais je n'aurais imaginé qu'un jour je pourrais faire ces exercices avec elle. »

    Cela fait deux ans que le Seigneur m'a révélé qu'Alice est guérie : Cette merveilleuse promesse nous donne la force de continuer notre combat et de vivre heureux dans cette espérance.

Isabelle WILL-KAEMPF, la maman d'Alice

Dieu est fidèle à ses promesses et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Mais au moment où surviendra la tentation, il nous donnera la force de la supporter et aussi le moyen d'en sortir. 1 Cor 10, 13

Février 2002 - Philippe BASTIAN